Je reçois pour la première fois un homme pour un problème de stress devenu permanent.
Pendant l’entretien, il m’évoque tous les moments de sa vie où le stress a pris de plus en plus de place: famille, travail, loisirs etc.
J’explore directement en hypnose. Après la phase d’induction, je le connecte à un contexte où le stress est particulièrement présent, mais rien ne se passe. Je décide finalement d’introduire des questions de Clean Language pour explorer autrement.
Praticien: – Ce stress, c’est comme quoi?
Client: – Je ne sais pas, du stress!
Praticien: – Laissez juste venir ce qui vient, je vais encore vous poser la question plusieurs fois. Ce stress c’est comme quoi?
(long silence)
Client: – Je ne sais pas.
Praticien: – Ce stress c’est comme quoi?
Client: – Etre bloqué.
Praticien: – Et de quel genre de bloqué est ce bloqué? (voix monocorde et plus basse).
Client: – Comme une porte fermée.
Praticien: – Et que pouvez-vous me dire à propos de cette porte?
Client: – C’est une porte en bois, normale.
Praticien: – Et que pouvez-vous me dire à propos de cette porte?
Client: – Elle est fermée…
(expression de tristesse et des larmes qui commencent à couler.)
Praticien: – Cette porte fermée, c’est comme quoi?
(Le client ouvre subitement les yeux.)
Client: – C’est la porte de chez mon père, il était très malade avant sa mort et j’ai passé deux ans à me demander dans quel état j’allais le retrouver en ouvrant cette porte.
➡️ Voilà le type de séance où le questionnement tiré du Clean Language aide à y voir plus clair. Même si je ne suis pas allé au bout du processus de cette technique. La redondance du questionnement m’a apporté la clé pour la suite.